Les RPS, risques psychosociaux impactent la santé des travailleurs, mais quels sont-ils ? Ils ont également des incidences sur l’organisation du travail avec de l’absentéisme, du turnover, une dégradation de l’ambiance au travail.

De temps en temps, je partage quelques informations sur la santé au travail pour que cette dernière soit au service de la performance, de l’efficience, de la qualité Zoom sur les RPS, risques psychosociaux.

 

RPS, risques psychosociaux et Taxonomie de Gollac

Il est possible d’identifier 6 grandes familles de facteurs de risques psychosociaux que l’on appelle parfois la taxonomie de Gollac ( https://www.inrs.fr/risques/psychosociaux/facteurs-risques.html  ) :

  • L’intensité du travail et du temps de travail. Cela peut se traduire, entre autres, par les contraintes de rythme, la difficulté à atteindre des objectifs, les injonctions contradictoires, le débordement, les objectifs flous, le travail de nuit, le travail posté …
  • Les exigences émotionnelles . Elles concernent le rapport avec le public, le contact avec la souffrance, la dissimulation de ses propres émotions, les craintes de violence de la part du public accueilli …
  • Le manque d’autonomie peut se traduire par le manque de marge de manœuvre et avec peu de latitude décisionnelle …
  • La mauvaise qualité des rapports sociaux au travail se traduit par des situations de tension, de la concurrence excessive. Il peut également y avoir l’impossibilité d’utiliser pleinement son savoir-faire, le sentiment de faire un travail inutile … ;
  • L’insécurité de la situation de travail avec la peur de perdre son travail. On trouve également la perception de la non soutenabilité du travail, les changements répétés …
  • La souffrance éthique se traduit par le fait de devoir travailler en contradiction avec sa conscience, ses valeurs professionnelles / personnelles. On trouve également la qualité empêchée …

 

Quelles solutions pour éviter les RPS ?

Il semble que les risques soient présents dans toute situation de travail. Une auto-évaluation peut permettre de les classer. Toutefois, cette approche semble insuffisante. Il faut comprendre leur génèse.

Etant donné qu’il semble illusoire de vouloir tous les supprimer, l’analyse du travail peut permettre de co-construire un compromis pour en réduire les effets, voire en réduire certains.

 

 

Benoît Dahéron

Ergonome et Formateur

Spécialiste en prévention des risques professionnels et organisation du travail

TMS – RPS – QVCT – Usages

Vieillissement et transmission des savoir-faire