Le travail prescrit tout comme le travail réel sont deux notions importantes pour l’ergonomie de l’activité ( https://bdergonomie.com/conseil-en-ergonomie-optimisez-la-sante-au-service-du-travail/ ).
Ainsi, de temps en temps, je partage quelques informations sur la santé au travail pour que cette dernière soit au service de la performance, de l’efficience, de la qualité https://bdergonomie.com/formation-les-modules-de-formation/… Aujourd’hui, le zoom est mis sur le travail prescrit (versus le travail réel).
Le travail prescrit peut se définir comme « un ensemble d’objectifs assignés aux travailleurs » . Il s’agit également d’un ensemble de « prescriptions pour atteindre ces objectifs » (François Guérin). Il s’agit de la tâche donnée au salarié. Cette tâche peut être formalisée ou non par une fiche de poste, une procédure…
Cadre formel
Le travail prescrit s’entend donc comme étant le cadre formel d’exécution du travail. Ainsi, il est ainsi sous-entendu que chacun réalise ce travail prescrit. De ce fait, le travail prescrit est la définition du travail de chacun. Dans l’organisation du travail, il correspond aux objectifs à atteindre. Il s’agit également des règles et procédures à suivre, des consignes.
Le travail réel est quant à lui souvent méconnu par l’organisation du travail.
Cadre « informel »
Ce cadre « informel » (entre guillemets) sous-entend que, déjà au niveau de l’organisation du travail, il peut exister un delta pour le travail prescrit.
En effet, il y a quelques différences entre la tâche affichée, la tâche attendue et la tâche intégrée au niveau du prescripteur.
En parallèle, on peut parler d’auto-prescription au niveau opérationnel. Il y est également question de tâche comprise, tâche appropriée.
Place de l’ergonomie
L’enjeu de l’ergonomie est de chercher à comprendre cet écart toujours présent entre le travail prescrit et le travail réel ( https://bdergonomie.com/conseil-en-ergonomie-optimisez-la-sante-au-service-du-travail/ ).
Cet écart n’est pas en soit un problème. L’enjeu est d’identifier ce qui permet ou pas d’atteindre les objectifs attendus (performance, qualité, fiabilité) et si cette atteinte représente un coût en termes de santé (douleurs, TMS, RPS, sécurité …).
Benoît Dahéron
Ergonome et Formateur
Spécialiste en prévention des risques professionnels et organisation du travail
TMS – RPS – QVCT – Usages
Vieillissement et transmission des savoir-faire